le procès de nuremberg pdf

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Hess est incrédule, Göring a perdu son aplomb, Frank s’effondre en sanglots. Le premier et principal document prouvant réellement le complot est le protocole Hossbach, présenté le 26 novembre[55]. Inédit dans sa forme, Nuremberg n'est pas exempt de zones d'ombres, comme le massacre de Katyn que l'accusation soviétique essaye en vain d'imputer aux nazis. Elle est composée du juge Robert Falco, et du professeur André Gros, membre de la commission des crimes de guerre des Nations unies. A contrario, Fritzsche, malgré la propagande antisémite dont il fit preuve, n’a jamais poussé ouvertement à la persécution ou à l’extermination des Juifs. Le juge Lawrence interroge les accusés un à un ; sous diverses formes, ils répondent tous la même chose : « nicht schuldig » (non coupable). Ils déplorent les exactions, mais il s’agissait pour eux d’une politique d’émigration, et non d’extermination. Il a lieu a Nuremberg (Franconie, Nord-Bavière), la ville symbole du nazisme,en effet c'est la ville des congrès nazis et des lois antisémites de 1935. /OCProperties << Les réactions que relève le psychologue Gilbert sont assez surprenantes : Fritzsche parle de « changer de position au sujet de l’acte d’accusation », et donc de plaider coupable. Lors de l'audience du 8 mars 1946, l'avocat de Göring, Stahmer, réfute l'accusation et demande d'entendre le témoignage d'officiers du 537e bataillon de pionniers accusés d’avoir commis le massacre, et d'un membre de la commission d’enquête internationale mise en place par les Allemands, François Naville, professeur de médecine légale à Genève. Les Américains acceptent la liste[24]. Kaltenbrunner et Speer ne font pas de demande ; Göring, Frank et Streicher s’y refusent mais leurs avocats le feront à leur place. En matière de justice internationale, il n’y eut tout d’abord que deux procès montés devant des tribunaux internationaux : celui de La Haye pour les crimes commis en ex-Yougoslavie (TPIY), et celui d’Arusha pour ceux commis au Rwanda (TPIR). Ceux-ci reçoivent également copie du statut du tribunal et les documents y afférents. Quand on lui demanda s'il souhaitait limiter sa responsabilité à son domaine technique, il refusa et déclara qu'il devait assumer d'autant plus que les autres accusés se dérobaient et que le chef du gouvernement allemand s'y était soustrait devant le monde entier et le peuple allemand[125]. Le président Lawrence demandant quel est l’intérêt de parler d’un autre camp de concentration, Dubost différencie Auschwitz, camp d'extermination, et Ravensbrück, camp de travail. Pourtant, après avoir changé d’avocat et engagé Alfred Seidl, qui défend aussi Hans Frank, il décide de ne pas se présenter à la barre, alors qu’il doit succéder à Göring comme témoin le 25 mars 1946. 628 nouveaux suspects, en grande partie des gardiens de camps de concentration, seront condamnés entre 1950 et 1955[163]. Celui-ci demande qu’il soit fait mention dans le procès-verbal du procès qu’il est en désaccord avec les trois acquittements de Schacht, Papen et Fritzsche, de la condamnation de Hess (il avait demandé la mort) et de l’acquittement de trois organisations : le cabinet du Reich et les organisations militaires[156]. L’URSS, ayant souhaité que chacune de ses républiques occupées soit représentée et n’ayant pas obtenu satisfaction, ne fait pas partie de la commission. Réuni pour la première audience le 20 novembre 1945, le Tribunal militaire En 1979, leur travail amène devant la justice Kurt Lischka, commandant du SD et de la Gestapo du « Gross Paris », Herbert Hagen, ancien supérieur d’Eichmann, et d’Ernst Heinrichsohn, adjoint au Service des affaires juives à Paris : c'est le procès de Cologne[166]. Le Tribunal n’aura pas de droit de regard sur ce point, contrairement à ce que voudrait Donnedieu de Vabres[139]. /OCGs [7 0 R] Même l’entrée en guerre du Japon fit l’objet d’une conférence entre Hitler et l’ambassadeur du Japon, le 4 avril 1941, en présence de Ribbentrop[58]. Filmé par la télévision et grandement couvert par les médias internationaux, ce procès bouleverse l’opinion et permet aux spectateurs de s’identifier aux victimes, ce à quoi Nuremberg avait failli[172]. Celles-ci doivent prouver, selon lui : Wallis fournit donc des pièces présentant les doctrines du parti nazi, le putsch manqué, la prise de pouvoir de Hitler, les violations du traité de Versailles, la création des camps de concentration en 1933, la nuit des Longs Couteaux, la persécution des Juifs, la reprise en main de l’éducation de la jeunesse. Néanmoins, après la conférence de Potsdam, Staline se range à l’avis des Alliés : le « complot » fera partie des chefs d’accusation, le procès aura lieu à Nuremberg, ville symbole du nazisme. Lors de la conférence, une résolution affirme : « La guerre d’agression constitue un crime contre l’espèce humaine […] toute agression est illicite et comme telle déclarée interdite ». Eugene Volokh, « Saying that the USSR and Nazi Germany jointly invaded Poland is a crime in Russia », The Anatomy of the Nuremberg Trials: A Personal Memoir, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Union des républiques socialistes soviétiques, gouvernement provisoire de la République française, Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, Cour permanente de justice internationale, commission des crimes de guerre des Nations unies, ministre des Territoires occupés de l'Est, campagne sous-marine alliée dans le Pacifique, Centre de documentation juive contemporaine, lois antijuives créées et appliquées par le régime de Vichy, Commissariat général aux questions juives, haut commandement des forces armées allemandes, pacte de non-agression signé par Ribbentrop et Staline, Service central d’enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes, condamné pour complicité de crimes contre l’humanité, expériences médicales conduites par des médecins nazis, expérimentation médicale sur des sujets humains, envahi la Pologne de commun accord en septembre 1939, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, traité franco-soviétique d'assistance mutuelle, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Accès aux volumes des Actes du Procès (version française) dans Gallica et recherches plein texte, Page d'accès aux quarante-deux volumes de l'édition de langue anglaise des actes du Tribunal Militaire International, Le procès de Nuremberg par Annette Wieviorka, Site de l'Université du Missouri consacré au procès, Gouvernement national réorganisé de la république de Chine, Crimes de guerre nazis en Union soviétique, Viols durant la seconde invasion de la Pologne par l'Armée rouge, Prisonniers allemands en Union soviétique, Crimes nazis contre les prisonniers de guerre soviétiques, Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Tribunal pénal international pour le Rwanda, Mécanisme international chargé d’exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Procès_de_Nuremberg&oldid=177799478, Article contenant un appel à traduction en allemand, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en néerlandais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Relations internationales/Articles liés, Portail:Seconde Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Condamné, par contumace, à mort par pendaison, Libéré pour raison de santé en 1957 ; meurt en 1960, Se suicide la nuit prévue pour son exécution, Se suicide en prison en 1987, après quarante-six années de détention. Aujourd'hui sur Rakuten, 251 Le Proces De Nuremberg vous attendent au sein de notre rayon . L’avocat de Neurath va plus loin, accusant le gouvernement français d’alors d’avoir voulu encercler l’Allemagne, en signant un projet d’assistance avec l’URSS[m]. Il est vrai qu’il y eut peu de neutres au cours de cette guerre, mais il y eut cependant la Suisse, la Suède, le Portugal, pays dans lesquels les spécialistes du droit international et les juges avertis ne manquent pas. Mais le tribunal ne peut établir le lien entre la persécution des Juifs avant-guerre et le déclenchement d’une guerre d’agression ; la persécution des Juifs n’est donc pas considérée comme un crime contre l’humanité. En outre, les expériences médicales conduites par des médecins nazis ont conduit, à l'issue du « procès des Médecins », à la création du Code de Nuremberg qui pose des principes en matière d'expérimentation médicale sur des sujets humains. Le procès de Nuremberg constitue un grand moment de l'histoire du xx e siècle, tout à la fois clôture d'une guerre qui fut mondiale et naissance d'un nouveau droit international. Deux témoins à Nuremberg, Höss[j] et Wisliceny, furent jugés respectivement en Pologne et en Tchécoslovaquie, condamnés à mort et pendus[162]. Taft reprendra cette comparaison en affirmant que « chercher une différence [entre le sort des Juifs et celui des généraux] serait couper des cheveux en quatre[175] ». Celle-ci, en plus de son expérience de résistante et de déportée, apporte un témoignage direct sur l’élimination des Juifs dans les chambres à gaz[69]. Est taboue également la comparaison avec les Alliés (le tu quoque) : les avocats n’ont pas le droit de montrer que les vainqueurs ont pu commettre certaines actions criminelles semblables à celles des accusés (bombardements de populations civiles notamment). Revenant en arrière le 29 novembre, l’accusation américaine, conduite par M. Alderman, reprend les évènements ayant conduit à l’Anschluss. Durant sa déposition, Höss va expliquer la construction de Birkenau, les méthodes de gazage par le zyklon B, et estime à 2 500 000[k] personnes mises à mort dans les chambres à gaz du complexe[103]. Höss explique alors comment Himmler lui transmit les ordres du Führer, qui étaient que la SS devait éradiquer le peuple juif, et qu’Auschwitz était l’endroit le plus propice pour ce faire[102]. L'idée précise d'une juridiction internationale pénale date de la Première Guerre mondiale, et découle des traités qui y ont mis fin : Mais ces dispositions ne peuvent être appliquées dans la pratique : En 1922, la Cour permanente de justice internationale est installée. Truche, devenu procureur général près la Cour d'appel de Paris, obtient de la Cour de cassation qu’elle considère Touvier comme complice de la Gestapo. Sera choisie comme compromis la peine de 20 ans de prison. Finalement, le juge russe changea de position, mais obtint toutefois que Hess soit inculpé des chefs d’accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Mais ils ne s’opposent pas aux Américains, et proposent les premiers noms des futurs accusés[16]. Ribbentrop reconnaît que « notre culpabilité comme Allemands dans les atrocités et les persécutions des Juifs est si énorme qu’on en reste muet : il n’existe aucun moyen de défense, aucune explication ». Aux États-Unis et au Royaume-Uni, c’est l’opinion contraire : les médias déplorent la dureté du verdict. << Je savais juste que mon oncle se trouvait à Nuremberg, sans que cela éveille en moi une grande curiosité », « la réhabilitation de la réaction militariste et capitaliste allemande, « chercher une différence [entre le sort des Juifs et celui des généraux] serait couper des cheveux en quatre, « La disparité énorme qui existe entre la situation des accusateurs et celle des accusés pourrait discréditer notre action si nous hésitions à faire preuve d'équité et de modération, même sur des points mineurs [...] Nous ne devons jamais oublier que les faits pour lesquels nous jugeons ces accusés sont ceux pour lesquels l'Histoire nous jugera demain. /Event /View Notre procès doit constituer un historique bien documenté de ce qui était, nous en sommes convaincus, un plan d’ensemble, conçu en vue d’inciter à commettre des agressions et les actes de barbarie qui ont indigné le monde[15]. L’exécution est prévue la nuit du 16 octobre 1946, en présence de quatre généraux du Conseil de contrôle pour l’Allemagne, des représentants de la presse (deux par zone d’occupation), de médecins chargés de confirmer le décès, et de prêtres. L’article 7 du statut précise que la situation officielle d’un accusé comme haut responsable n'est pas considérée comme une circonstance atténuante, et n’entraîne donc pas de diminution de peine. Deuxièmement, le tribunal se refuse à prononcer des condamnations impliquant une responsabilité collective, quelle qu’elle soit[114]. À la fin de la guerre, les positions des anglo-américains se modifient. Le sénateur Robert Taft parle de « viol de la justice » ; le commentateur militaire anglais Fuller compare les généraux allemands aux Juifs. À propos de : Guillaume Mouralis, Le Moment Nuremberg. endobj Par pendaison, mort humiliante, ou par fusillade, la « mort du soldat » ? /Length 3508 Le procès international, les lawyers et la question raciale, Presses de Sciences-Po - Le procès de Nuremberg a beaucoup occupé les historiens ces dernières années. Mais le rôle d’Auschwitz dans le génocide ne sera mis en évidence que lors du témoignage de Rudolf Höss[j]. Ce mémorandum précise que, si les Allemands arrivent à leurs fins, il en « résultera la famine et la mort de millions de gens »[57]. La dernière modification de cette page a été faite le 19 décembre 2020 à 10:33. Les minutes du procès Nuremberg. Papen se déclare surpris du verdict à son encontre, même s’il l’espérait. Ainsi, l’idée de Bernais de pouvoir condamner plus facilement des grands nombres d’individus est en grande partie abandonnée[146]. Lord Shawcross présente les pièces du second chef d'accusation, et tente de démontrer, après Jackson, que le droit n’est plus du côté du plus fort. Marie-Claude Vaillant-Couturier trouva que les débats étaient lents, « extrêmement tatillons pour des crimes indiscutables et une culpabilité des accusés qui ne l’étaient pas moins. Il implique ceux-ci dans les projets de guerre d’agression[80]. Poliakov écrira : « à dater de maintenant, il y a deux genres de droit international, un pour les Allemands, l’autre pour le reste du monde[177] ». Le président l’interrompt définitivement. La nouvelle définition pose aussitôt un problème : Paul Touvier, de nouveau réapparu, peut-il être inculpé de ce crime ? Même si la plaidoirie de Seidl, lue le 25 juillet 1947, est censurée par le tribunal dans les parties mettant en cause le rôle de l’URSS, la preuve est faite de la complicité de celle-ci dans la guerre d’agression. « Si les bombardements indiscriminés de Londres et l'utilisation des armes de représailles, telles les fusées V1 et V2, ne sont pas au nombre des chefs d'accusation, c'est sans doute pour ne pas y inclure les bombardements indiscriminés par le R.A.F. Mais il n’est pas prévu dans ces pactes d’engager les individus : seuls les États sont obligés de se tenir aux termes du traité. Insistant sur l’organisation pyramidale du parti et ses disparités régionales, il fait appel à des témoins représentatifs de chaque niveau de pouvoir, afin de mettre en évidence la répartition de la responsabilité en fonction de la place dans la hiérarchie. Speer est reconnu coupable des deux derniers chefs d’accusation, mais sa condamnation est l’objet de débats : Biddle et Nikitchenko votent la mort, Donnedieu de Vabres et Lawrence plaident pour 10 ans de prison. La nuit, le Grand Hôtel est le lieu de rassemblement de tout ce microcosme et de ses visiteurs, où l’on danse et où l’on va au théâtre[35]. Hans Frank a été touché par la foi catholique durant sa détention. Les documents sont photocopiés par les documentalistes, puis rendus à la puissance à laquelle ils appartiennent ; une des copies sera considérée comme l’original au procès[47]. Leurs deux pays ayant été gravement touchés par les crimes de guerre, ces délégations pensent que c’est cette notion qui doit être au centre du procès. Auprès de Gilbert, Keitel et Dönitz récriminent contre Paulus. La définition des crimes de guerre n'a pas changé depuis le début du XXe siècle : il s'agit de violations des lois et coutumes de guerre, dont l'assassinat et les mauvais traitements des populations civiles ou des prisonniers militaires, déportation des populations civiles, l'exécution d’otages, le pillage de biens, la dévastation et la destruction de villes ou villages sans motifs, etc. Faure explique que le pouvoir, par son action législative, et la police, par son action exécutrice, ont contribué à séparer les Juifs du reste des populations, afin de les éliminer ensuite après avoir préparé psychologiquement les populations aux persécutions et à leur justesse. Fritzsche est complètement abasourdi : il ne sera même pas renvoyé en Russie, et est acquitté ici alors que, dit-il, « j’avais l’impression dès le début du procès, que j’y représentais Goebbels et que je serais donc condamné à sa place[155]. >> Mon projet n'est pas de juger 47 ans aprds la fin du procds de Nuremberg, de la valeur politique et juridique contemporaine du procds. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Le président Lawrence, lassé de ces répétitions, demande à Dubost de faire porter ces témoignages sur des aspects différents. Les révélations de Keitel démontreront de même que l’inaction des troupes françaises et anglaises durant la campagne de Pologne a pesé sur son issue : face à eux, il n’y avait selon le maréchal « qu’un faible écran de troupes allemandes, et non une véritable défense[130] ». Les condamnés et les témoins de l’exécution sont prévenus[159]. Tous les accusés seront inculpés de complot, presque tous de crimes contre la paix. les méthodes illégales employées par le parti nazi pour atteindre ses objectifs, la prise de tout le pouvoir en Allemagne, l’écrasement de l’opposition et la préparation psychologique de la population à la guerre d’agression. Il est soutenu par Roosevelt. Il est accusé aussitôt de crimes contre l’humanité, mais les Chambres d’accusation saisies refusent d’ouvrir une instruction, pour cause d'incompétence. Au bout de quatre mois de procès, le premier accusé prend enfin la parole, en tant que témoin de son propre procès : c’est Göring, qui dépose pendant huit jours. Le procès de Nuremberg s’ouvre réellement le 20 novembre 1945. Le tribunal finit par trancher en décidant d'entendre trois témoins pour la défense et trois pour l'accusation ; les débats sur Katyn reprennent le 1er juillet 1946, avec l'audition, comme témoin de la défense, du colonel Friedrich Ahrens, qui commandait le régiment mis en cause par la commission soviétique, suivi par deux autres officiers. Ces tribunaux utiliseront la juridiction établie dans le pays, ou créant des délits spéciaux ayant un effet rétroactif, voire les deux à la fois. D’après eux, sa prise de position contre Hitler est une hypocrisie, et l’appel qu’il a lancé a causé nombre de défections, coûtant la vie à de nombreux civils[81]. Frank confie à Gilbert que c’est « le moment honteux de tout le procès. Encore une fois, Roudenko s’oppose à la mention de ce pacte : le témoin n’est qualifié que sur les questions de personnalité de l’accusé, et incompétent en politique étrangère. Lorsque Churchill, nanti de l’accord de Roosevelt pour des exécutions sans jugement, vient à Moscou en octobre 1944 pour obtenir celui de Staline, celui-ci refuse[13]. Elle regroupe les nations occupées (Belgique, Chine, Grèce, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Tchécoslovaquie, France) ainsi que d’autres qui luttent de concert contre l’Allemagne nazie et ses alliés (Afrique du Sud, Australie, Canada, États-Unis, Indes, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni). Un psychologue de l'armée américaine, le capitaine G. M. Gilbert, maintient un contact journalier avec chacun d’entre eux, afin de prévenir un nouveau suicide. Le 17 janvier 1946, François de Menthon prend la parole pour l’accusation française. Le juge français vote la fusillade, les trois autres la pendaison ; Rudolf Hess est condamné à la prison à vie, après de longues tractations : le juge russe désirait la peine de mort, le juge français 20 ans de prison, les juges américain et anglais la prison à vie. D’une part, une organisation dite « criminelle » doit avoir : Ainsi, dans les futurs procès de dénazification, l'accusation doit prouver que les prévenus connaissaient les buts de l’organisation à laquelle ils avaient adhéré, et que cette adhésion n'était pas contrainte. Le procureur Maxwell Fyfe s’y oppose : l’avocat ne peut démontrer que les Alliés ont commis les mêmes crimes que ses clients, car le statut du tribunal l’interdit[90]. Jackson place la guerre d’agression, et donc les crimes contre la paix, au centre de son réquisitoire et lui oppose « la civilisation », entité supranationale, imparfaite, mais qui demande aux juges de mettre le droit au service de la paix[52]. Je savais juste que mon oncle se trouvait à Nuremberg, sans que cela éveille en moi une grande curiosité »[37]. Pour sortir de l'impasse, les 28 février et 1er mars 1946, les juges demandent à entendre le point de vue de l’accusation et de la défense sur ces articles. Résolution 95(1), Assemblée générale, Nations Unies. Mais cette argumentation, sortant de ce que Faure appelle « la mécanique intellectuelle des juristes anglo-saxons », n’est pas prise en compte : pour le président, la preuve que tous les camps étaient les mêmes n’a pas à être apportée[73]. Pour l’exécution des peines, seul le Conseil de contrôle pour l’Allemagne pourra les exécuter, voire les modifier ou les réduire. >> << L'autre conséquence de l'invasion de l'URSS, c'est-à-dire l'entrée en résistance massive des partis communistes, n'est pas évoquée. On trouve encore ces clauses d'amnistie en 1962 à la fin des accords d'Évian mettant fin à la guerre d'Algérie. /RBGroups [] Dans un de ses premiers rapports à Truman quant au but du procès, il fait part au président de ses convictions : Aussi son témoignage perd-il l'essentiel de sa crédibilité[120]. Le début des années 1970 est également marqué par l’action de Beate et Serge Klarsfeld. Le terme de génocide est ainsi utilisé pour définir les crimes de guerre (et non les crimes contre l’humanité) dans la résolution de l’ONU de 1946, puis dans la « convention pour la prévention et la répression du crime de génocide », adoptée à l’ONU le 9 décembre 1948. H��VM�7��W(�ڇ�E��4��n� �4s��i�E�&g� ��%%Q��m�EaX�!%~2ׇ������3�w�����}����9�d�������9��lb�x'$��v9�l��%���9����i����� ��bx�‹Y>p��!����x#oyo�Kv�`�����y8.�I�A.�+2/2� ̓����zGGt�˧�������x�Y���fy��O4�!��T0K&q=������2H�C�Ua�˕W�o�\E�mʠ��"��B\��r��]��O$'�=S���!ф!O��I,�J��kH���2�ߔ9?%?�!��&pG0/�g�*l u��*�WU _��1Ӭ�Ԃp�4@ aZ���ݸ��p��&�T�q?�秗b�|aR�����2�7μ3��~69 4�]���׊ V���{h. À 20 h, Miklas n’a toujours pas cédé ; Göring donne lui-même le pouvoir à Seyss-Inquart, ainsi que l’assurance que ses troupes marchent sur Vienne. Depuis bientôt de soixante-dix ans, le jugement rendu à Nuremberg le 19 août 1947 par le Tribunal militaire américain (TMA) dans le Procès des médecins, s’est imposé, à tra-vers le « code de Nuremberg », comme une référence centrale de l’éthique et du droit de … Le raisonnement de Faure réduit à néant l'argumentation de ceux qui, comme Göring, voudraient que le Führerstaat les ait dédouanés de toute responsabilité personnelle. La drôle de guerre, une occasion manquée, 66 III. À la fin de la conférence de Yalta, Churchill, conformément à la déclaration de Moscou, reformule sa demande que les principaux criminels de guerre soient exécutés. Le procureur soviétique Roudenko prend la parole le 8 février 1946, pour demander justice au nom de tous les morts du peuple slave, victime d’« extermination de masse ». Il fait appel à un témoin qui a été désigné par Himmler pour enquêter sur une affaire de corruption au sein d’un camp de concentration, le juriste Morgen. Il veut mettre en relation les crimes organisés, et la doctrine qui les a fait naître : le racisme. Crimes de guerre et crimes contre l’humanité ne sont pas séparés dans les réquisitoires[64]. À côté de la mise en accusation de personnes physiques, l’une des innovations du procès de Nuremberg est la mise en cause de groupes complets d’individus, coupables de leur affiliation à l’une ou l’autre des organisations mises en accusation. Notre procès doit constituer un historique bien documenté de ce qui était, nous en sommes convaincus, un plan d’ensemble, conçu en vue d’inciter à commettre des agressions et les actes de barbarie qui ont indigné le monde, « Nous ne pouvons dire si Hitler sera l’homme qui déchaînera une nouvelle guerre mondiale, dans laquelle la civilisation sombrera irrémédiablement, ou s’il passera dans l’Histoire comme l’homme qui a rétabli l’honneur et le sens de la paix dans la grande nation allemande […], « prendre le chemin de la folie politique menant nécessairement à la ruine et à la mort », « crimes effroyables qui le remplissaient d'une honte profonde », « l'indicible détresse qu'il avait essayé de prévenir », « bouleversé au plus profond de lui-même par les méfaits révélés au cours de ce procès », « le meurtre de cinq millions d’hommes était un lugubre avertissement pour l'avenir », « Quand les Allemands apprendront tout ce qui a été révélé à ce procès, il ne sera pas nécessaire de le condamner ; il s’est condamné lui-même, « j’avais l’impression dès le début du procès, que j’y représentais Goebbels et que je serais donc condamné à sa place, « Alors qu’à Nuremberg, la notion de crime de guerre avait absorbé celle de crime contre l’humanité, ici l’inverse s’est produit, « En eux-mêmes, les chiffres, les textes, les documents comptables étaient assez fastidieux, « De Paris, on le trouvait trop long, on se demandait à quoi il servait. D'après le témoin, celui-ci, ainsi que tous ceux qui commandent en 1942 les premiers camps d'extermination, comme Chelmno et Sobibor, ne sont pas membres de la SS, mais proviennent du programme d’euthanasie des années 1940-1941, et font partie de la chancellerie du Reich[118], ce qui est inexact[l]. Nimitz confirme point par point qu’il a donné les mêmes ordres (lors de la campagne sous-marine alliée dans le Pacifique) que ceux reprochés à Dönitz et Raeder[92]. En effet, il avait été détenu au Royaume-Uni à partir de 1941, date de son épopée solitaire en avion vers l'Écosse. Ces incriminations, qui sont présentées par l’accusation britannique, sont cependant nuancées par les faits, comme le sauvetage de l'équipage du Laconia[90]. endobj Les chefs d'accusation, 48 V. De quelques particularités procédurales, 62. Ce témoignage des accusés découle aussi d'une particularité du droit anglo-saxon[48]. Le procès s’est énormément, voire quasi uniquement, appuyé sur les pièces administratives, traités, déclarations, témoignages écrits, journaux, etc. Acquitté à titre posthume de toutes les charges par un tribunal allemand de dénazification en 1953. Le 11 octobre 1946, les avocats sont informés que tous les recours en grâce sont rejetés. Mais pour la Cour, les avocats et le reste de l’assistance, c’est une découverte. Le Dr. Pelckmann, avocat de la SS, doit faire face à une tâche quasiment insurmontable. Le procès de Nuremberg s'est tenu dans la ville du même nom, du 20 novembre 1945 au 1 er octobre 1946. La Cour de cassation casse ces décisions en les déclarant compétentes, et valide l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité sur les faits reprochés à Touvier, mais celui-ci disparaît à nouveau[168]. Les principes du procès sont calqués sur celui de Nuremberg : les définitions des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre sont reprises. Les autres exécutions seront plus calmes. De quoi nourrir vos convictions personnelles avec la référence Le Proces De Nuremberg si la seconde main fait partie intégrante de vos habitudes d'achat. uuid:4ab137fe-32ad-4fb9-b529-019221e46ce4 Destiné à mettre définitivement fin au conflit, un traité de paix était toujours assorti d'une clause d'amnistie générale interdisant définitivement à l'avenir, pour quelque cause que ce soit, d'évoquer ou de poursuivre des fautes commises pendant ou à l'occasion du conflit. Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés. Shawcross démontre ensuite qu'Hitler, dès son arrivée au pouvoir, ne respecte aucun des engagements internationaux pris par l’Allemagne, pour arriver à déclencher la guerre[63]. Communication de Marie-Claude Vaillant-Couturier, Xavier Riaud et Henri Lamendin (préambule) (. Ces avocats vont démontrer que les gouvernements anglais et français ont cédé face à Hitler, sur toutes ses exigences ; c’est, dit Casamayor, « l’accablement d’une paix évitée » qui pèse sur l’assistance. Suivant cet exemple, une cour similaire, le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, est réunie pour juger des crimes commis sur le front du Pacifique.

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