On peut dâautant moins se risquer à juger quâon risquerait de devoir sâaccuser. 4La première répondait au souci de rédiger une histoire « démocratique ». 17  Devant la répression féroce de la police à partir des années trente, nombre de militants communistes ont plié lâéchine, parfois sous la torture, dâautre par opportunisme politique. Il nây avait aucun moyen dây échapper pendant cette triste époque, avec des dirigeants qui préparaient toujours par avidité une nouvelle guerre pour accroître leurs bénéfices. Cette « priorite nationale » sera fortement critiquée par Takahashi Tetsuya. 9 Tôyama Shigeki, Fujiwara Akira, Imai Seiichi, Shôwashi (Histoire de Shôwa), première édition, Iwanami shinsho, 1955, p. iii. En effet, les auteurs semblent en faire le porte-parole exclusif des aspirations de la nation, ou des a priori dans le traitement fait de la diplomatie soviétique. Pourquoi la nation nâa-t-elle pas eu la force dâempêcher ce drame ? »9. Ce procès est intenté par le constructeur automobile Nissan, qui avait porté plainte en février dernier contre son ancien patron, afin de récupérer une … 4 23Dans leur nouvelle édition de lâouvrage en 1959, les auteurs prendront cependant en considération une partie de ces critiques, en se montrant notamment plus enclins à souligner les erreurs du Parti communiste japonais. Bien qu'un procès eut lieu (avec le Tribunal de Tokyo), le fait que certaines personnes ne furent pas poursuivies (comme l'Empereur et les membres de l'Unité 731) et que certains cas furent totalement occultés (comme les femmes de réconfort) fit que les Japonais sentirent que ces tribunaux ne cherchaient que des boucs émissaires. Ce terrain fertile de la recherche historique japonaise, interrompue un temps par la répression du régime militariste, est réinvesti avec dâautant plus de vigueur au lendemain de la défaite2. Tôyama réaffirme le champ dâaction de lâhistoire, une science qui cherche à établir des continuités et à dégager des mécanismes régissant la marche des sociétés, contre les arguments « littéraires » dâun Kamei. Ce parallèle leur fait pointer les limites du procès de Tôkyô : Loin de se conformer à son but original, la condamnation du fascisme par la démocratie, le procès est plutôt devenu le moyen pour le vainqueur impérialiste dâétaler sa puissance militaire. Paradoxalement, câest aussi le volet de leur accusation spécifiquement consacréà lâempereur qui sâatténue avec la disparition du procès. © 2020 Encyclopædia Universalis France.Tous droits de propriété industrielle et intellectuelle réservés. « “Un véritable trou noir de l’histoire du XX e siècle.” C’est ainsi qu’on a pu qualifier le procès de Tokyo, au cours duquel, pendant près de deux années, vingt-huit hauts dirigeants japonais ont comparu devant onze juges, représentant onze nations, et à la suite duquel sept d’entre eux ont été condamnés à … Depuis lâinvasion de la Chine, il y a eu la guerre du Pacifique, puis la guerre de Corée, et aujourdâhui encore leurs orientations sont liées à la guerre. URL : http://journals.openedition.org/droitcultures/2050, Tristan Brunet est doctorant à lâUniversité Paris-Diderot, UFR de Langues et civilisations de lâAsie orientale et à lâUniversité des langues étrangères de Tôkyô (Tôkyô gaidai). Câest certainement parce quâil épousait parfaitement les contradictions de son temps que son verdict sur lâHistoire de Shôwa bénéficia dâune audience importante. 28Le débat revêt aussi une importance historique par ses angles morts et les présupposés qui le sous-tendent. Quels sont les axes principaux sur lesquels se sont concentrées les critiques ? Hostiles à cet exposé trop radical, Kamei tente de saper les bases de ses accusations et du tableau quâil révèle des responsabilités de guerre. Il est alors perçu comme le principal élément de résistance au sein dâune société japonaise qui sâétait laissée enfermer dans lâidéologie du « système impérial » durant les années qui ont précédé la guerre. Ils pointent du doigt les résidus féodaux au sein de lâinfrastructure de lâÃtat-nation pour expliquer la crise de la démocratie dans le Japon de lâère Shôwa, au premier rang desquels lâarmée et sa dévotion unique à lâempereur plutôt quâà la nation elle-même. Posted by Mickaël BERTRAND in Uncategorized ≈ Poster un commentaire. 11Premièrement, pointant les limites de la démocratie japonaise avant-guerre, les auteurs se placent dans lâoptique dâun Japon qui ne se serait quâimparfaitement modernisé en comparaison des démocraties bourgeoises occidentales. 25Si ces remarques ne sont pas infondées, Kamei évite surtout dâaborder plus frontalement le problème de la responsabilité, en passant sous silence dans sa critique le procès de Tôkyô, ou le traitement qui en est fait par lâHistoire de Shôwa. Mais il tombe encore plus lourdement dans ce travers puisquâil semble recouvrir le problème de la responsabilité des crimes de guerre par celui de la guerre elle-même en tant quâexpérience traumatique, dont les Japonais deviennent par conséquent tous victimes, dirigeants compris. Imparfaits procès de Tokyo Après Nuremberg, des procès moins connus de criminels de guerre Au tribunal de Tokyo, l'accusation exposait en détail, … Their intended goal was to exceed the limits of the Tokyo trial, and the threat those limits put, according to the authors, on the Japanese democracy. Cela ne passe plus, comme avant-guerre, par une intervention directe dans les débats académiques, que ce soit par la censure ou par lâemprisonnement pur et simple des historiens qui remettent en cause lâhistoire officielle. Or, certaines composantes ont joué un rôle actif dans la marche vers la guerre. De ce point de vue, le projet des historiens était tributaire du procès de Tôkyô, car il reposait sur lâabondance des sources rendues publiques lors de lâélaboration du procès3. 3 Tôyama Shigeki, « Gendaishi kenkyû no mondaiten. 15LâHistoire de Shôwa eut un impact très important sur son lectorat, et sur toute une génération dâétudiants japonais. Pour mieux appréhender la portée effective des décisions du Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient, il peut être utile d’évoquer les problèmes politiques et scientifiques que l’écriture de l’histoire nationale a posé au Japon dans la … Voir à ce sujet Ienaga Saburo, Japanâs Past, Japanâs Future : One Historianâs Odyssey, Lanham, Maryland : Rowman & Littlefield, 2001. 21Le deuxième axe du débat est lié au premier : il sâagit de lâamalgame qui est fait entre la méthode de travail historique et lâorientation idéologique. Cela se traduit par lâinstauration en 1953 des comités de validation des manuels scolaires, dont les critères de validation révèlent très vite quâils ont pour but de purger lâhistoire enseignée aux jeunes Japonais de toute référence aux crimes de guerre japonais8. Comme le souligne le chercheur Tobe Hideaki12, les auteurs ont ainsi cherchéà rendre la plus lisible possible leur analyse des causalités de la marche à la guerre, dans un but pédagogique. La fin de la Première Guerre mondiale a posé le principe de la mise en accusation de l'ex-empereur Guillaume II (ar […] Les auteurs présentent par conséquent le Parti communiste japonais et sa lutte contre la classe dirigeante, malgré lâillégalité dans laquelle il est cantonné depuis sa création en 1922, comme le principal défenseur de la démocratie et de la « nation » contre une classe au pouvoir toujours plus soudée derrière la défense des intérêts du capital. Comment ces historiens ont-ils tenté dâanalyser, dâhistoriciser la marche vers la guerre de leur pays ? Sâils condamnent comme certains conservateurs les conclusions du procès, leurs motivations sont à lâopposé : loin dâinnocenter ceux qui ont été condamnés par le tribunal, ces historiens insistent quant à eux sur le caractère trop limité des condamnations. Ce dernier point est à relier avec la place accordée par les auteurs au procès de Tôkyô dans leur narration de lâhistoire nationale. This paper will try to underline the political and memorial stakes behind this debate, especially in relation to the responsibilities of war, and consequently the depiction of the Tokyo trial in such an history. Un important débat historique a suivi, qui a pris fin avec la rédaction dâune deuxième édition de lâHistoire de Shôwa en 1959. Ils vont aussi apporter dans cette nouvelle édition un soin tout particulier à analyser le rôle des médias et des outils de propagande que le régime militariste a mis en branle pour rallier la partie la plus large de la nation à son projet militaire. Cette lutte entre « nation » et « classe dirigeante » constitue lâaxe central de la description historique adoptée par les auteurs de lâHistoire de Shôwa, dans le but de répondre à lâimpératif démocratique qui sâest imposéà leur discipline depuis la fin de la guerre. Inauguré officiellement le 3 mai 1946 sous la présidence de l'Australien Sir William Webb, après l'inculpation de vingt-huit personnalités nippones, le tribunal militaire international de Tōkyō rendit son verdict 12 novembre 1948, en prononçant sept condamnations à mort, – dont celle du général et ancien Premier ministre Tôjô – seize peines de réclusion à perpétuité, et deux peines de prison, respectivement de 20 et de 7 ans. Le procès de Tokyo. Là encore, il est difficile de détacher ce volet du débat du contexte politique de lâépoque, comme Kamei semble vouloir le faire. Le procès de Tokyo. 7Ces trois aspects sont liés : lâhistoriographie marxiste qui devient très rapidement prépondérante dans le milieu de lâhistoire universitaire et scientifique portera le principal projet de démocratisation de lâhistoire nationale, en rendant notamment à « la nation » (par opposition à lâhistoire impériale centrée sur lâempereur comme principe fondamental de lâÃtat et de la nation) la place qui lui est due dans le roman national4. Le terme est utilisé ici au sens que lui donne lâoccupant américain, qui a très vite pointé du doigt lâhistoire enseignée jusquâalors au Japon comme un des rouages essentiels de lâendoctrinement du régime militariste. Le 27 mai 1999, Le procureur du Tribunal pénal inte […] Derrière cette question de « style », Kamei cherche à mettre en cause le parti pris narratif de lâHistoire de Shôwa et un récit national centré sur des acteurs collectifs comme la nation. Les procès de Nuremberg (20 novembre 1945-1 octobre 1946) et de Tokyo (3 mai 1946-24 novembre 1948) constituent la première tentative d'e formation d'un droit pénal international. Bien que cela ne remette pas fondamentalement en cause les analyses de lâouvrage, à son avis, en limitant le rôle du peuple aux seules manifestations de résistance à la classe dirigeante, les auteurs se sont refusés à aborder certains aspects de la marche vers la guerre qui impliquent une culpabilité plus large de la nation japonaise. Le 24 novembre 1948, MacArthur rejeta l'appel formé par les condamnés. La polémique qui a suivi la publication de lâouvrage permet dâappréhender les visions concurrentes de la responsabilité (ou de lâabsence de responsabilité) de guerre, mais aussi les forces sociales qui tenteront de juguler cette vision du récit historique national. Si les Coréens, Taïwanais et Okinawaïens étaient tous sujets de lâempereur du Japon jusquâà la fin de la guerre, ce nâétait plus le cas au moment de la controverse sur lâHistoire de Shôwa23. A polemic took place after the publication of the book, which allows us to acknowledge the growing resistance within Japanese society against such a project. « TOKYO PROCÈS DE » est également traité dans : Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des tribunaux internationaux ad hoc furent chargés de juger les grands criminels de guerre. Câest notamment le cas du critique littéraire Kamei Katsuichirô (1907-1966)16, dont un article critique, est resté emblématique de ce débat. La critique de Matsuzawa souligne donc le sentiment de clôture des responsabilités et des irresponsabilités que lâHistoire de Shôwa risque de véhiculer. Le but affiché était de participer pleinement au nouveau projet démocratique. Ecarter celui-ci permet aussi dâéviter la question de la responsabilité de lâempereur et lâimmunité dont il a bénéficié. Kamei sera lui aussi emprisonné lors de la sévère répression anticommuniste du 15 mars 1928. Cette déresponsabilisation est pour lui irrecevable, surtout du point de vue des victimes asiatiques dans leur ensemble : comment lâHistoire de Shôwa peut-elle dans le même temps considérer la nation japonaise comme une victime de la guerre et souligner lâimmensité des pertes chinoises ? On peut invoquer trois raisons principales : la première est bien évidemment le retour de la liberté de parole avec lâabolition de la loi de sécurité publique en octobre 1945, qui permettait jusquâalors à lâEtat dâemprisonner tous ceux qui proféraient des idées jugées dangereuses pour la structure sociale traditionnelle du pays. Il estime quâen accusant la classe dirigeante dâavoir entraîné le reste de la nation dans la guerre, les auteurs simplifient la réalité de lâépoque en voulant diviser trop nettement coupables (la classe dirigeante) et victimes (le peuple, la nation). Il a ensuite soutenu avec ardeur lâeffort de guerre japonais et le régime militariste pendant les années de guerre. Mais il est à noter que le procès de Tôkyô lui-même sâefface de leur narration historique de lâaprès-guerre. Brice Fauconnier, Conversion to Fascism ? …pour nos abonnés, l’article se compose de 3 pages. Procès mal conçu, mal conduit, incohérent voire truqué dès l’origine dans le choix des accusés (aucun industriel ou financier, par exemple) et bâclé dans ses conclusions, le procès de Tokyo n’a, du coup, pas obligé le Japon à purger définitivement son passé. Tristan Brunet, « Le procès de Tôkyô et le débat sur lâHistoire de Shôwa », Droit et cultures, 58 | 2009, 43-58. Implicitement, à travers ces historiens, les condamnations du procès de Tôkyô sont rejetées sans avoir à évoquer ses limites juridiques. Les chefs d'accusation, l'organisation des procès, la caractérisation des crimes sont à mettre en relation constante avec les événements de la Seconde guerre mondiale, et tous les crimes qui s'y déroulèrent. Le degré de « démocratisation » du pays est évalué en fonction du nombre de mouvements sociaux, et le retour dâune syndicalisation effective au lendemain de la guerre est salué dans lâouvrage sous le titre « La nation se relève »11. D e mai 1946 à novembre 1948, l e tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient composé de 11 pays vainqueurs mais largement dirigé par les Etats-Unis va traduire en justice les dignitaires impériaux japonais. 18  Lors du célèbre colloque de lâEcole de Kyôto, « Le dépassement de la modernité » (Kindai no chôkoku, publié par Sôgensha en 1943), il avait notamment déclaré : « La paix est plus terrifiante que la guerre » et « Mieux vaut une guerre souveraine quâune paix dâesclave ! ». Les historiens nâont plus à craindre lâemprisonnement pour leurs analyses. Ce traitement qui est fait du procès de Tôkyô dans lâouvrage permet donc de souligner la dimension accusatoire de lâHistoire de Shôwa : derrière ce projet dâhistoire contemporaine, on devine une volonté de rejouer le procès de Tôkyô tout en capitalisant sur ses acquis, notamment les sources rendues publiques à cette occasion, pour élaborer un nouveau tableau des culpabilités dans la marche vers la guerre. Par sa vision des responsabilités de guerre, Kamei dédouane les élites fustigéespar les historiens, et à une moindre échelle, par le Tribunal militaire pour lâExtrême-Orient. 6Enfin, et câest ce qui nous ramène au procès de Tôkyô, cette époque est marquée par le développement de lâhistoire dite « contemporaine », synonyme en France de « lâhistoire immédiate ». La notion même dâêtre humain mise en avant par Kamei contre les catégories utilisées par les auteurs de lâhistoire de Shôwa renvoie indéniablement à une humanité conçue avant tout comme « japonaise »25. 8Car entre le début du procès de Tôkyô en 1946 et la fin de lâoccupation américaine en 1952, les rapports avec les Ãtats-Unis ont évolué vers une collaboration de plus en plus forte dans la lutte contre le communisme en Asie. Archives de Tag: Procès de Tokyo La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial. Il ne peut donc remettre en cause la véracité de leurs conclusions, et se garde bien de sâaventurer sur ce terrain, concentrant ses critiques sur des questions de style. Regardez la bande-annonce "Le Procès de Tokyo - saison 1 Bande-annonce VO" de la série Le Procès de Tokyo - Saison 1 sur AlloCiné AlloCiné Ex. Dès le 6 septembre 1945, le programme politique défini pour l'immédiat après-guerre […] Pour lui, à travers ces attaques, câest lâindépendance de lâhistoire comme discipline scientifique qui est mise en cause. La répression constante à laquelle ont dû faire face aussi bien les partis prolétaires que les organisations syndicales reflète par conséquent la lutte de cette élite pour conserver son pouvoir, dans son incapacité à lutter avec les armes de la démocratie bourgeoise. Procès de Tokyo: Mai 46-Novembre 48 Le tribunal militaire international pour l’extrême orient composé de 11 pays. Le projet de « démocratisation », visant à éduquer des Japonais conçus par lâoccupant comme prédisposés à la soumission au pouvoir impérial, avait été la priorité des premières années (ce qui avait profité à lâhistoriographie marxiste), mais il fait place au tournant des années 1950 à une lutte contre lâinfluence du communisme au Japon. Il oppose ainsi à ce verdict, comme on lâa vu, la complexité des trajectoires individuelles, et le problème de la responsabilité de lâensemble de la nation japonaise dans la guerre, et insiste surtout sur lâexpérience de la guerre comme un traumatisme, capable de transformer les hommes ordinaires en brutes sanguinaires. Les auteurs identifient par conséquent ce qui relie la domination coloniale de la Corée, lâavancée japonaise en Mandchourie, et lâintrusion subséquente de la diplomatie japonaise dans la politique intérieure chinoise, aux intérêts des conglomérats industriels japonais, les zaïbatsu, non seulement soucieux dâassurer leur approvisionnement en matières premières, mais ausside sécuriser un marché intérieur face à la crise mondiale qui sévit après 1929. Mais coup de théâtre en 2018: sur appel du parquet, la Haute cour de Tokyo avait remis en cause la fiabilité des tests et annulé la décision. consulté le 20 décembre 2020. Certaines de ces critiques sont restées tout aussi célèbres que lâouvrage lui-même. Mais il se garde bien dâen faire mention, alors quâil eut été intéressant dâeffectuer le retour sur soi pour mobiliser le point de vue personnalisé et subjectif quâautorise la démarche littéraire. Les dirigeants japonais ayant fait ca [...], 1 3Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les travaux des historiens japonais ont été marqués par trois grandes orientations. Lire la suite. Matsuzawa cite ainsi lâexemple des classes moyennes qui, par le biais notamment des associations locales de défense, ont souvent relayé activement la propagande militariste. Libéré sur parole en 1930, il se rapproche un temps de la littérature prolétaire avant de rompre avec le marxisme, puis dâembrasser définitivement, comme les autres acteurs majeurs du romantisme japonais dâalors, et non sans opportunisme, le militarisme du régime dans la deuxième moitié de la décennie.
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